Âgé de 50 ans, l’ancien directeur de la compagnie aérienne a été reconnu coupable d’avoir cédé un ATR 72-500 à une société espagnole, détournant ensuite le produit de la transaction à son profit. Le tribunal lui a offert une alternative : six ans de prison ou le remboursement à l’État d’environ 255 000 dollars, correspondant à la valeur de l’appareil, en plus de dommages et intérêts et d’une amende.
En revanche, il a été acquitté des chefs de détournement de fonds et d’abus de pouvoir. Cette affaire intervient dans un contexte de luttes internes au sein du clan présidentiel. Déjà en 2023, Ruslan Obiang Neue avait été assigné à résidence par décision de son demi-frère, le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, lui-même condamné en France en 2021 dans l’affaire des « biens mal acquis ».
Cette condamnation est rare dans un pays où la justice est généralement perçue comme soumise au pouvoir exécutif. Pour certains observateurs, elle pourrait être interprétée soit comme un signe d’ouverture dans la lutte contre la corruption, soit comme une manœuvre liée aux rivalités familiales autour du contrôle des richesses pétrolières de la Guinée équatoriale.
La défense de Ruslan Obiang Neue n’a pas encore indiqué s’il compte faire appel ou s’acquitter de la somme exigée pour éviter la prison.
Stella S.
