L’ancien Premier ministre de transition est jugé notamment pour diffusion de messages à caractère xénophobe et raciste, association de malfaiteurs et assassinats. Le parquet a également réclamé la même peine contre 58 co-accusés, assortie d’une amende globale de 5 milliards de FCFA au profit de l’État et du gel de leurs biens. Neuf autres prévenus pourraient être relaxés, faute de preuves.
Lors de l’audience, ouverte le 7 août, Succès Masra a nié en bloc les charges, dénonçant une « machination politique » et évoquant le non-respect de certaines clauses des accords politiques signés avec le gouvernement en octobre 2023.
Le ministère public retient notamment comme preuve un enregistrement audio de mai 2023 dans lequel l’opposant aurait appelé des habitants du sud à prendre les armes. Les violences, survenues à Mandakaou, ont fait 76 morts selon les autorités.
Interpellé le 16 mai 2025 à son domicile de N’Djamena, Succès Masra encourt une lourde peine dont le verdict est attendu dans les prochains jours.
Stella S.