À moins de trois mois du scrutin présidentiel prévu le 25 octobre 2025, la situation politique en Côte d’Ivoire se tend. Tandis que le président sortant Alassane Ouattara brigue un 4ᵉ mandat controversé, l’opposition est affaiblie : ses figures majeures, Laurent Gbagbo, Tidiane Thiam et Guillaume Soro, sont exclus de la liste électorale.
Dans ce contexte, une candidature unique de l’opposition surnommée « plan Seule » pourrait représenter une alternative stratégique. Mais ce scénario semble peu probable, en raison des divisions internes et du manque de consensus entre partis.
Des signaux d’alerte préoccupants apparaissent : manifestations interdites, propos virulents dans les médias, appels à la mobilisation…Pour Simon Rebo, conseiller de Tidiane Thiam, « la communauté internationale doit agir rapidement pour éviter une nouvelle crise postélectorale, aux conséquences désastreuses pour l’Afrique de l’Ouest déjà fragilisée ».
En cas de déstabilisation, des pays voisins comme le Mali ou le Burkina Faso, déjà confrontés à l’insécurité et à des transitions prolongées, pourraient aussi en subir les effets, notamment via leurs importantes diasporas présentes en Côte d’Ivoire.
En résumé :
- Le président Ouattara part favori, faute de challenger de poids.
- L’opposition peine à s’unir et à désigner un candidat commun.
- Les tensions montent à l’approche du scrutin.
- Le risque de troubles post-électoraux est réel.
Un appel à la responsabilité collective est lancé, tant à l’intérieur qu’au niveau régional et international, pour préserver la stabilité du pays et de la sous-région.
Stella S.