Plusieurs villes marocaines, parmi lesquelles Rabat, Casablanca, Agadir, Tanger, Tissa, Fès et Oujda, ont été secouées par une vague de manifestations inédites. À l’origine de ces rassemblements, des jeunes de la génération dite « Z » (nés entre 1996 et 2009) qui réclament des réformes profondes dans des secteurs clés tels que l’éducation et la santé, ainsi que la création d’emplois durables et une lutte réelle contre la corruption.
Bien que ces manifestations aient été interdites par les autorités, elles ont surpris par leur ampleur et leur organisation. Leur caractère spontané et l’originalité des formes d’expression utilisées ont retenu l’attention des observateurs et analystes, qui y voient une mobilisation d’un type nouveau.
Au cœur de ces revendications, les jeunes interpellent le gouvernement sur la nécessité de repenser les politiques publiques, notamment en faveur de l’emploi, de l’accompagnement social et de l’accès équitable aux services de base. Beaucoup estiment que leurs attentes vont bien au-delà des grands projets d’infrastructures liés à la Coupe du Monde 2030, jugés insuffisants pour répondre aux urgences sociales.
Cette mobilisation témoigne de la volonté de la jeunesse marocaine de se faire entendre et de participer activement aux débats sur l’avenir du pays. Elle ouvre également une interrogation sur la manière dont les autorités répondront à cette dynamique citoyenne portée par une génération connectée, informée et déterminée à peser sur les choix nationaux.
