Le chef de l’État gabonais a dénoncé un ordre économique mondial qu’il juge inégalitaire et défavorable au continent.
« Il n’est plus acceptable que les nations africaines restent cantonnées dans le rôle de pourvoyeuses de matières premières, dont d’autres fixent les prix et tirent les profits », a-t-il affirmé.
Il a réaffirmé le choix du Gabon de transformer ses ressources localement afin de créer des emplois et de bâtir une économie plus autonome. À cet effet, il a lancé un appel aux investisseurs, publics comme privés, pour des partenariats « gagnant-gagnant » fondés sur l’équité et le respect mutuel.
Sur le plan sécuritaire, le Président gabonais a exhorté la communauté internationale à « faire régner la paix sur la terre, et particulièrement en Afrique, si meurtrie par des conflits dont les donneurs d’ordres et financiers se trouvent hors du continent ».
Il a critiqué les approches jugées stigmatisantes envers les pays du Sahel, appelant plutôt à un soutien franc dans leur lutte contre le terrorisme.
Évoquant la transition politique survenue dans son pays, le Général Oligui Nguema a présenté le Gabon comme un exemple d’espérance : « Après des décennies de tensions et de dérives, le peuple gabonais a choisi la voie de la réconciliation et du renouveau. »
Il a souligné que cette transformation s’est opérée sans effusion de sang, preuve selon lui qu’il est possible de convertir « l’épreuve en espérance, la dépendance en unité ».
Clôturant son intervention, il a assuré que le Gabon n’était plus un « pays en suspens », mais un État désormais prêt à assumer pleinement sa place dans le concert des nations : « Debout, digne et déterminé. »
Pierra S.
