Des violences communautaires survenues dans la région de la Savane, au nord du Ghana, ont fait au moins 31 morts et provoqué le déplacement d’environ 48 000 personnes, ont annoncé jeudi les autorités locales. Plus de 13 000 personnes ont trouvé refuge en Côte d’Ivoire voisine.
Le conflit a éclaté le 24 août dans le village de Gbinixiri, près de la frontière ivoirienne, à la suite de la vente d’une parcelle de terrain par un chef local à un promoteur privé, sans l’aval de la communauté. L’incident a rapidement dégénéré : des habitants opposés au projet ont violemment résisté et le palais du chef a été incendié.
Selon l’Organisation nationale de gestion des catastrophes (NADMO), les déplacés sont en majorité des femmes et des enfants. « Depuis cinq jours, nous n’avons pas enregistré de nouvelles attaques », a indiqué Zakaria Mahama, directeur régional de la NADMO, soulignant que certains déplacés commencent à rentrer chez eux.
Le ministre de l’Intérieur, Mubarak Muntaka, a confirmé le déploiement de plus de 700 militaires et policiers ainsi que l’instauration d’un couvre-feu. De son côté, le ministre régional de la Savane, Salisu Bi-Awurike, a assuré que le calme revenait progressivement, grâce à l’implication des chefs traditionnels et des anciens.
Un comité d’enquête regroupant autorités coutumières et le Conseil national de la paix sera prochainement mis en place pour identifier les causes du conflit et promouvoir la réconciliation.
Stella S.