Le président d’INTERPOL, Ahmed Naser Al-Raisi, a réaffirmé mercredi l’engagement total de l’organisation à renforcer la coopération policière en Afrique face à la montée du crime organisé et de la cybercriminalité. L’annonce a été faite lors de la 27ᵉ Conférence régionale africaine d’INTERPOL, qui se tient au Cap (Afrique du Sud) et réunit des représentants de 56 pays pour trois jours de travaux.
Selon M. Al-Raisi, chaque pays africain est confronté à des défis spécifiques, mais les escroqueries en ligne, les rançongiciels, les compromissions d’e-mails professionnels et l’extorsion numérique demeurent les menaces les plus répandues. Il a cité une récente opération conjointe impliquant 18 pays africains, qui a conduit à 1 209 arrestations, à la saisie de 97,4 millions de dollars et au démantèlement de 11 432 infrastructures malveillantes ciblant près de 88 000 victimes.
Le président d’INTERPOL a également annoncé l’adoption d’une feuille de route sur cinq ans, destinée à orienter la coopération entre l’organisation mondiale et les forces de police africaines.
De son côté, le ministre sud-africain de la Police par intérim, Firoz Cachalia, a averti que la criminalité transnationale organisée constitue l’une des plus graves menaces pour la stabilité, la sécurité et le développement du continent. Il a souligné que ces crimes, facilités par les technologies, compromettent à la fois la sécurité des populations et l’intégrité des États.
La conférence, organisée cette année par les services de police sud-africains, prévoit également la création d’un comité africain d’INTERPOL, afin de coordonner plus efficacement la lutte contre le crime transnational. Placée sous le thème « Tirer parti de la coopération, de l’innovation et des partenariats pour lutter contre la criminalité transnationale organisée », elle ambitionne de doter l’Afrique de mécanismes plus structurés et cohérents face aux menaces globales.
Stella S.
