Bissau, 26 août 2025 – La Guinée-Bissau a été secouée mardi par un incident inattendu lors d’une cérémonie officielle : le Premier ministre Braima Camara, âgé de 57 ans, s’est effondré en pleine allocution présidentielle. Pris en charge d’urgence, il a été évacué par avion médicalisé vers Dakar, au Sénégal, où il est actuellement hospitalisé. Selon son entourage, son état est désormais « hors de danger ».
L’incident est survenu alors que le Premier ministre assistait à un discours du président Umaro Sissoco Embaló au palais présidentiel de Bissau. Un journaliste de l’AFP présent sur place a constaté la scène : le chef du gouvernement s’est effondré brusquement, suscitant la panique parmi les responsables présents.
« À la fin de la cérémonie, il a eu un malaise et est tombé en syncope », a confirmé une source proche du cabinet du Premier ministre, précisant que les secours ont réagi immédiatement.
Braima Camara a d’abord été pris en charge par le service médical présent sur les lieux, avant d’être transféré à bord d’un avion militaire sénégalais spécialement affrété pour son évacuation. Arrivé à Dakar, il a été admis dans un hôpital dont le nom n’a pas été révélé pour l’instant.
Aucune déclaration officielle n’a encore été faite par les autorités bissau-guinéennes. Toutefois, un membre de son entourage a tenu à rassurer : « Le Premier ministre est hors de danger. Il a reçu une prise en charge très rapide et efficace avant même son évacuation. »
Cette hospitalisation intervient moins d’un mois après sa nomination à la tête du gouvernement, début août. Figure importante du Parti pour le renouveau social (PRS), Braima Camara avait été choisi à la suite d’un compromis politique avec le président Umaro Sissoco Embaló. Sa désignation visait à renforcer la stabilité dans un pays régulièrement secoué par des crises politiques et des coups d’État.
Mais cet incident de santé risque de fragiliser un exécutif encore en phase de consolidation. La Guinée-Bissau, déjà confrontée à de nombreux défis politiques, économiques et sécuritaires, se retrouve désormais dans l’incertitude concernant la capacité de son chef de gouvernement à exercer pleinement ses fonctions.
Depuis son indépendance en 1974, la Guinée-Bissau a connu une succession de coups d’État, de crises institutionnelles et de transitions politiques avortées. La nomination de Braima Camara, perçu comme une personnalité capable de fédérer au sein du parti et d’apaiser les tensions avec la présidence, avait été saluée comme un pas vers une gouvernance plus stable.
Pour l’heure, ses proches assurent qu’il pourrait rapidement se rétablir. Mais son malaise, survenu sous les yeux de la classe politique et de la presse, alimente déjà les spéculations sur son état de santé et ses implications pour la vie politique du pays.
Pierra S.
