Côte d’Ivoire : Le PPA-CI dénonce l’enlèvement de six militants, tensions croissantes à l’approche de la présidentielle

À moins de trois mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le climat politique se tend. Le PPA-CI, parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, a dénoncé le dimanche 3 août l’enlèvement de six de ses membres, dont Pascale Zaholy, députée suppléante de Yopougon, enlevée « à l’aube par des hommes encagoulés », selon Michel Gbagbo, fils de l’ex-chef de l’État.

Le président exécutif du parti, Sébastien Dano Djédjé, a dénoncé une « vague de répression » ciblant les militants du PPA-CI, évoquant des « arrestations arbitraires » et une « intimidation politique », appelant à la libération immédiate des personnes concernées.

Cette série d’arrestations survient après des violences dans la commune de Yopougon, où un bus a été incendié et une voiture de police attaquée dans la nuit du 1er au 2 août. Le procureur Oumar Braman Koné a confirmé l’interpellation de plusieurs personnes, tandis que le ministre de l’Intérieur Diomandé Vagondo a assuré que 11 individus ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire, affirmant qu’aucune interpellation n’est « arbitraire ».

En toile de fond, une tension politique croissante : plusieurs figures de l’opposition, dont Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Didiane Thiam (PDCI), ont été exclues de la course électorale par des décisions de justice. Pendant ce temps, le président Alassane Ouattara a annoncé sa candidature à un quatrième mandat, accentuant les crispations politiques dans le pays.

Pierra S.

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