Selon des sources diplomatiques citées par l’Agence d’Information du Burkina (AIB), Abidjan a réaffirmé la version avancée par le procureur de la République de Côte d’Ivoire, selon laquelle le détenu se serait suicidé par pendaison à l’aide d’un drap, après une tentative de mutilation des veines.
Tout en maintenant cette thèse, les autorités ivoiriennes ont assuré leur volonté de coopération et leur engagement à transmettre les résultats complets de l’enquête en cours, dans un esprit de « fraternité et de transparence ».
Dès lundi, Ouagadougou avait fermement rejeté la thèse du suicide, dénonçant le manque de communication officielle et l’annonce tardive du décès, survenue trois jours après les faits via les réseaux sociaux.
Le gouvernement burkinabè a exigé que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes du drame et a réclamé le rapatriement immédiat du corps afin de rendre au militant les hommages nationaux.
Militant engagé pour les causes sociales et critiques des injustices dans la sous-région, Alino Faso avait été arrêté en janvier 2025 à Abidjan, sous accusation d’espionnage, une charge que les autorités burkinabè ont toujours rejetée comme infondée.
Sa disparition brutale a provoqué une vague d’émotion et d’indignation au Burkina Faso, alimentant les tensions entre les deux pays voisins, dans un contexte sous-régional déjà sensible.
Stella S.